Si, sur notre territoire, pour définir le niveau réel de sécurité de tout bâtiment et des personnes qui y vivent, la protection contre d’éventuels événements sismiques est un besoin substantiel et pas seulement une exigence formelle cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit d’une école.

La fragilité du système scolaire italien est bien connue, et il est malheureusement établi que seule une école sur quatre, dans les zones les plus à risque, est à l’épreuve des tremblements de terre Mais, une série de mesures envisagées, au cours de ces dernières années, par le gouvernement, pour soutenir les autorités locales dans la modernisation de l’infrastructure de ces bâtiments, nous met également en mesure d’utiliser notre savoir-faire pour atteindre cet objectif.

Ainsi, nous venons de livrer l un projet de mise aux normes parasismiques du lycée Liceo Cascino de Piazza Armerina. Il a été réalisé en intégrant de l’acier dans une structure en béton armé datant des années 1980.

Nous avons répondu avec plaisir à l’appel d’offres pour ce service d’ingénierie, demandé par le Libero Consorzio comunale di Enna, sur la base d’une étude de vulnérabilité qui avait déjà été réalisée auparavant. Et dans un délai très court – trente-six jours seulement – nous avons achevé la phase de conception nécessaire pour que les travaux puissent maintenant faire l’objet d’un appel d’offres.

C’est précisément pour cette raison que nous avons donné la priorité à la nécessité de contingenter au maximum les interventions et de les concentrer là où il était possible de le faire, en adoptant des stratégies différentes pour les différents blocs, chacun d’entre eux présentant des conditions actuelles de vulnérabilité et des besoins variés, y compris un bloc – celui du gymnase – qui est inutilisable depuis un certain temps.

Conformément aux dernières normes techniques de construction (NTC) établies par le gouvernement, nous avons fait les choix de conception nécessaires pour garantir que cette structure soit en mesure de résister à un tremblement de terre.

Nous avons, donc, tout d’abord prévu d’alléger différentes parties du bâtiment, en éliminant, par exemple, certains planchers des combles actuellement inutilisés, en remplaçant les cloisons en maçonnerie par des éléments en placoplâtre très résistants, en supprimant les superstructures inutiles en béton armé et en éliminant les éléments en béton de verre encore présents sur les façades.

Nous avons décidé de renforcer certaines sections résistantes avec de nouveaux renforts, en commençant par les fondations (où nous avons effectué des études géognostiques spéciales, étant donné leur rôle crucial dans la détermination des dommages ou de l’effondrement à la suite d’un affaissement soudain dû au tremblement de terre) et ensuite sur les poutres et les piliers, parmi lesquels nous avons prévu d’inclure les “contreventements K”, qui joueront un rôle dissipatif de l’énergie sismique, nous aidant à rendre l’ensemble de la structure encore plus résistante . Ces éléments étant particulièrement intrusifs, nous examinerons la possibilité de les rendre particulièrement visibles, en les transformant en véritables éléments architecturaux caractéristiques.

Maintenant, nous occupant de la direction des travaux, notre priorité, sera de les organiser par le biais de micro-sites qui n’affectent pas la vie scolaire. Nous le ferons à travers un dialogue continu avec la direction de l’ établissement, en évaluant dans la phase d’exécution, les solutions ponctuelles qui, au fur et à mesure, s’avéreront être les meilleures. Ainsi faisant, nous réaliserons les travaux dans les délais,  tout en permettant aux enfants de continuer leurs activités scolaires paisiblement, en toute sécurité.